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Maison des X, 12 rue de Poitiers Mardi 17 septembre 11h  |
Jeanne du Barry (1745-1793) est une énigme.
On l'a enfermée dans une légende noire. On en a fait la dernière maîtresse, surgie des bas-fonds, d'un vieux roi jouisseur et décrié.
Une honte et un scandale. On l'a utilisée pour mieux discréditer le roi.
Il faut aller aux sources pour s'apercevoir de la place capitale qu'elle a occupée à une époque de quasi-perfection des arts, en pleine crise de l'absolutisme monarchique, dans les dernières années du règne de Louis XV.
Son existence tient tout à la fois du jeu de piste et de l'enquête policière.
Avec elle, on corne les pages de certaines questions essentielles d'un siècle qui est aussi celui de la Révolution : l'identité et l'illégitimité, le libertinage et la morale, l'argent et le pouvoir, le rôle des femmes et la revanche des hommes. La vie de Jeanne du Barry - son ascension foudroyante, sa fin tragique sur l'échafaud - est un roman.
Mais elle s'inscrit dans une époque où les prémisses de la Révolution sont très visibles avec, par exemple, la puissance de la presse et la formation de l'opinion, la transparence et le secret, En chercheur d'archives inspiré, en historien accompli, en écrivain talentueux, Emmanuel de Waresquiel ne se contente pas d'en découvrir la part cachée, il en restitue toute l'intelligence et l'émotion. Ce livre est un magnifique portrait de femme et une évocation magistrale d'une époque crépusculaire pour la royauté. Il se lit comme un thriller. |
